Si le phénomène commence à devenir problématique en campagne, il est certain que dans les zones urbaines où il y a une forte densité de population, le recyclage de mégots ne devrait plus être une option.
Il serait en outre très facile de le mettre en place ; puisque cela commence à se faire, sous l’impulsion de certaines entreprises de recyclage et la bonne volonté de responsables de collectivité ou d’entreprises. Explications.
Pourquoi recycler les mégots en ville ?
Le recyclage des mégots est une réalité bien tangible qui s’exerce déjà depuis des années. Pourtant, faute de sensibilisation à ce sujet, mais aussi de cendriers de collecte qui pourraient être mis à leur disposition, beaucoup de fumeurs continuent à jeter leurs mégots après usage sur les trottoirs ou dans les caniveaux.
Ce geste n’a rien d’anodin et les maires se plaignent déjà massivement de cette première pollution visuelle qui peut impacter sur l’image que peut renvoyer la ville, notamment vis-à-vis des touristes.
Ceux qui sont jetés par terre vont finir dans les milieux aquatiques, dont les mers et les océans où ils sont considérés comme le deuxième plus gros pollueur après le plastique. Cela a un impact colossal et épouvantable sur la faune et la flore sous-marine mais aussi de littoral.
Il ne faut pas oublier que les mégots pour l’instant sont mis dans des sacs poubelles classiques qui sont faits pour collecter les déchets ménagers et à ce titre ne peuvent bénéficier d’aucun recyclage.
Mettre de nombreux cendriers de collecte dédiés à leur recyclage pourrait permettre aux fumeurs concernés par la préservation de l’environnement de changer leurs habitudes : il y aurait moins de mégots sur les trottoirs et on assisterait à un recul de la pollution.
Il s’agit d’un acte non négligeable puisque rien qu’en France et seulement sur une année, les mégots se comptent par terre en dizaines…de milliards.
Le recyclage de mégots : ce qu’il faut retenir
Mettre les mégots dans des cendriers de collecte avec jauge de remplissage, les consommateurs ont compris, cela permettra de ne plus voir ces restes de cigarettes écrasés au sol. Mais après ? Un camion vient prendre les sacs et les remplacer.
Les contenants pleins sont emportés dans des centres de recyclage. Ces derniers ont établi des partenariats avec certains laboratoires. En effet, une cigarette contient des milliers de substances toxiques et certaines ne peuvent pas être traitées sur place. Pour le reste, il est étonnant de voir tout ce que l’on peut faire d’un produit qui, au final, ne mesure pas plus que deux centimètres de haut.
Procédons à l’autopsie d’un mégot : il comprend du papier, du tabac et de l’acétate de cellulose. Première étape, séparer ces éléments et les nettoyer dans une solution respectueuse de l’environnement, principalement à base d’eau.
Quand cela est fait, chacun d’entre eux va trouver une nouvelle vie et le cycle du mégot va alors devenir vertueux pour les êtres humains. Quelle ironie quand on sait les dommages pour la santé que crée la cigarette…
Le papier va être utilisé pour confectionner des livres ou des feuilles et peut-être sera utilisé dans le cadre de l’apprentissage scolaire.
Le tabac va dans un composteur. Au bout de deux ans, mélangé avec d’autres déchets organiques, il pourra être utilisé au jardin pour aider à faire pousser les légumes et les fleurs.
Enfin, parce que tout le monde a besoin de chaleur en hiver à différents niveaux, l’acétate de cellulose va se transformer en doublure de manteaux d’hiver ou encore en dalle ou en rouleaux d’isolation dans le secteur du bâtiment dans le cadre de la rénovation énergétique.